23 Août Une virée en Abitibi-Témiscamingue
Abitibi-Témiscamingue
De Montréal, il vous faudra environ 6 heures de route – et 8 heures à partir de Québec –pour atteindre la porte d’entrée de l’Abitibi : Val-d’Or. Après Mont-Laurier, sur la route 117 nord, vous entrerez dans la Réserve faunique La Vérendrye. Pendant votre traversée, vous trouverez plusieurs raisons de vous arrêter. Sur la route, le relief est plat mais le paysage est verdoyant et de nombreux cours d’eau apparaitront des deux côtés. Cette réserve naturelle comporte non moins de 4000 lacs. Vous aurez donc l’embarras du choix pour faire une pause. Les Chutes-du-Lac-Roland est une très bonne option : facile d’accès, elle peut se visiter rapidement si vous ne désirez pas emprunter les sentiers.
La Vallée-de-l’Or
Cette municipalité régionale de comté a pour chef-lieu Val-d’Or. À votre arrivée, vous passerez nécessairement sur la 3e avenue qui fait office de rue principale. La largeur de cette avenue et ses places de stationnement en diagonale vous rappelleront le style américain que l’on retrouve notamment en Arizona. Autrefois épique, avec plusieurs bâtiments conçus dans les années 1940, les rénovations des années 70-80 ont transformé un peu ce patrimoine architectural valdorien. Pour avoir une idée du paysage urbain d’origine, des panneaux posés sur certains bâtiments expliquent les changements apportés au fil du temps. Vous pourrez apercevoir quelques murales et un peu d’art public. Au parc Lapointe, une sculpture intitulée « Le mineur de Val d’or » de l’artiste Paul Salois est intéressante. Quelques boutiques comme Rose-Bonbon, Entretemps ou Choco-Mango méritent un arrêt.
Dans la catégorie architecture étonnante, vous croiserez une église orthodoxe russe ainsi qu’une église ukrainienne. En vous promenant sur certaines rues résidentielles, vous verrez quelques maisons de style mid-century. L’application gratuite Val-d’Or Moderne propose des parcours sur le thème de l’histoire architecturale de la ville. Les photos d’archive vous permettront de mieux cerner ce qu’elle était. D’ailleurs, l’hôtel de ville, construit en 1964, symétrique et vitré est une œuvre bien réussie.
Si vous êtes amateur de bière, il faut passer à la Microbrasserie Le Prospecteur. Optez pour la terrasse sur le toit pour la vue et l’espace. Les bières sont excellentes avec un choix de bières sûres, de saison et IPA. Une murale vaut aussi le coup d’œil derrière. Pour manger, on vous suggère de passer au Windsor ou au Bar Bistro L’Entracte ainsi qu’au Bénédictine pour un petit déjeuner. Au moment de notre passage, plusieurs restaurants étaient fermés le dimanche. Dans ce cas, vous pourrez vous tourner vers le Samiyo Sushi et rapporter votre plateau à l’hôtel.
Une visite s’impose si vous voulez en apprendre davantage sur la ressource minière. La Cité de l’Or vous reçoit pour une descente à 91 mètres sous terre. Juste avant d’arriver sur le site, vous remarquerez les jolies maisons de bois qui forment le Village minier de Bourlamaque, classé historique et encore habité. Promenez-vous dans les rues afin d’en apprendre plus sur la vie des employés de l’Ancienne-Mine-Lamaque. Vous verrez aussi les maisons plus cossues des dirigeants et des invités. Des activités sont proposées avec ou sans guide ou encore avec l’aide d’un audioguide.
Trois autres belles activités sont Les Jardins à fleur de peau, le Centre d’exposition VOART et le Site culturel Kinawit. Ce dernier, situé sur les berges du lac Lemoine, est un lieu authentique qui vous permettra d’en apprendre davantage sur la riche culture autochtone.
Pour avoir un aperçu de la taille de la ville et découvrir les lacs et les forêts l’entourant, rendez-vous à La Tour Rotary du parc Belvédère pour avoir la chance d’admirer le panorama. La structure est facile à monter (hauteur de 18 m) et la vue sera belle sur 360 degrés si le ciel est dégagé. Si possible, allez-y à l’heure du coucher de soleil afin de profiter de la présentation musicale.
Si vous avez la chance d’y être pendant la fin de semaine, le Marché public de la Vallée-de-l’Or est le parfait endroit pour rapporter des produits de la région. Les commerçants et producteurs se déplacent tous les dimanches d’été (de 9h00 à 13h00) à la Place Agnico-Eagle. Quelques étals sont installés à l’intérieur tandis que les autres se trouvent sous le préau. C’est une trentaine d’exposants régionaux qui vous offrent des produits frais et savoureux : fromages, fruits et légumes, sirop d’érable, poisson fumé, kombucha, pain et tricot n’en sont que quelques exemples.
Pour vous loger, le Quality Inn & Suites est près du centre-ville. Très propre et confortable, la suite est équipée d’un réfrigérateur et d’un four à micro-ondes. Parfait si vous préférez manger dans le confort de votre chambre en regardant un film.
Malartic
L’une des plus grandes mines d’or à ciel ouvert du Canada, la Canadian Malartic, vous attend. Du haut de son belvédère, vous aurez une vue sur ses 900 m de largeur (2 km de longueur et 110 m de profondeur). Vous verrez les camions en déplacement et les travailleurs en mouvement au loin. Impressionnant ! De l’autre côté de la rue se trouve le Musée minéralogique de l’Abitibi-Témiscamingue et non loin une sculpture en forme de totem qui représente une famille : Joyau d’une valeur inestimable par l’artiste Diane Auger.
Amos
En quittant Val-d’Or vers le nord, un panneau sur la route 111 vous indiquera un pont couvert sur votre gauche. Le Pont Champagne, construit en 1941, enjambe la rivière Vassan et sa structure est de type « Town québécois ». Un peu plus loin, à La Corne, ça vaut la peine de s’arrêter au Parc Entr’amis afin d’admirer de magnifiques sculptures, dont L’Orignal-Fontaine créée par Paul Salois, oeuvre qui fait partie du circuit des fontaines artistiques d’Amos-Harricana.
Tout comme nous, vous aurez certainement un coup de cœur pour le Refuge Pageau. Ancien trappeur, Michel Pageau a pris un virage en 1986 afin de recueillir les animaux sauvages malades, blessés ou orphelins et les remettre sur pied pour leur rendre leur liberté (lorsque possible). La visite permet de rencontrer les pensionnaires dont certains sont résidents permanents – pour cause de handicap ou d’imprégnation –, d’autres y séjournent temporairement. Ce n’est pas un zoo! Aucun animal est là sans raison. Vous pourrez observer avec fascination les oiseaux de proie, loups, ours, renards et beaucoup d’autres. Au tournant d’un sentier, ne soyez pas étonné de tomber face à face avec un cerf de Virginie qui se balade tout naturellement. C’est 1,5 km de sentier en pleine nature qui vous attend, et ce, peu importe la température.
Dans la ville, la cathédrale Ste-Thérèse d’Avila de style romano-byzantin, le Vieux-Palais – ancien palais de justice devenu un lieu d’exposition en arts visuels – de style Beaux-arts et le centre d’interprétation Hector Authier (maison centenaire) sont des attraits très intéressants à photographier.
En quittant la ville, si vous décidez de passer par La Sarre, arrêtez-vous à la fromagerie La vache à Maillotte, un incontournable de la région. Si vous manquez de temps, ne vous inquiétez pas, vous retrouverez ces excellents fromages dans les épiceries sur votre chemin ainsi qu’au menu de plusieurs restaurants. Une autre fromagerie à connaître, Le Fromage au Village de Lorrainville, dont vous pourrez assurément goûter les produits pendant votre séjour.
Rouyn-Noranda
La capitale nationale du cuivre a beaucoup à offrir. Rouyn-Noranda c’est bien plus que la Fonderie Horne avec ses deux cheminées souvent illustrées lorsque l’on parle de la ville. Débutons avec le Lac Osisko où l’on retrouvait Rouyn sur une rive et Noranda sur l’autre avant leur jumelage en 1986. Il est magnifique et vous pouvez emprunter des bicyclettes gratuitement de 9h00 à 17h30 avec Vélo Cité pour en faire le tour. Juste à côté, le magasin général Jos Dumulon est une visite sympathique.
Riche de ses murales et de son art public, la ville présente des festivals importants comme : le Festival de musique émergente (FME) en septembre et le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue en novembre. D’autres événements comme Osisko en lumière (août) ou MUDRA (juillet) font aussi partie de la programmation annuelle. Une tournée des murales s’impose et on commence avec la plus grande (950 m²) conçue par six créatrices professionnelles: Des territoires coulés dans nos veines, en hommage à Richard Desjardins. Si vous le pouvez, accompagnez votre visite par quelques chansons de l’artiste – désigné trésor culturel de la ville – ou encore en téléchargeant le petit jeu associatif ici. Vous pourrez vous amuser à lier les œuvres musicales avec chacun des tableaux qui forment la fresque.
Un endroit relaxant est sans aucun doute le Parc botanique À fleur d’eau et le Jardin géologique qui est adjacent. Deux espaces super bien entretenus et la promenade sur le bord du lac Édouard nous fait oublier que nous sommes au cœur de la ville.
On retrouve trois lieux de culte construits au milieu du XXe siècle: l’église catholique ukrainienne du Christ-roi, l’église orthodoxe russe Saint-Georges et l’ancienne synagogue Beit Knesset Israel. Toutes trois font foi de l’arrivée d’immigrants européens dans la nouvelle région minière de l’époque et de la présence d’une population cosmopolite.
Cet été, des portions de l’Avenue Principale et de la rue Perreault sont piétonnes et plusieurs commerces et restaurants d’intérêt ont pignon sur rue. C’est le cas, entre autres, de la brasserie artisanale Trèfle Noir et ses bières délectables et de la boulangerie St-Honoré pour un bon café. Si vous souhaitez passer une belle soirée, c’est au resto Paramount qu’il faut aller. D’abord, pour le décor et l’ambiance, mais surtout pour le service et les plats qui mettent en valeur les produits frais de la région. Sans oublier, plus loin sur la 9e rue, l’incontournable Chez Morasse pour l’une de leurs nombreuses poutines originales ou encore l’excellente rontine (les frites sont remplacées par des rondelles d’oignon).
Afin de passer une bonne nuit de sommeil à proximité de toutes les commodités, l’Hôtel Le Noranda est un bon choix. Le menu déjeuner à la carte est très satisfaisant.
Mont-Brun et Nédélec
Rendez-vous au Parc national d’Aiguebelle pour une merveilleuse randonnée. Plusieurs trajets possibles selon votre endurance et les points de vue qui vous intéressent. Sachez qu’il faut se diriger vers le lac Lahaie (sortie 26) et prendre le sentier La Traverse (durée de 1h30) afin de voir la passerelle suspendue. Plusieurs choisissent de faire l’excursion en canot, ce qui est une excellente idée.
Sur la route, ne manquez pas la Microbrasserie Barbe Broue juste avant Notre-Dame-du-Nord. Un arrêt est fort recommandé pour faire la provision de quelques canettes aux étiquettes de personnages colorés.
Ville-Marie et Duhamel-Ouest
Que vous soyez de type camping ou chalet, La Bannik pourra vous convenir puisque les deux sont offerts sur le site. Nous avons vécu l’expérience dans le charmant Framboisier. Ce genre de chalet peut accueillir deux adultes et deux enfants. À aire ouverte, un grand lit, un coin salon (avec divan-lit) et une cuisine bien équipée rendent le lieu chaleureux. À l’extérieur, des chaises Adirondack, une table à pique-nique et un barbecue permettent de passer de beaux moments. Il est même possible de faire un feu de camp. Plusieurs forfaits sont proposés et d’autres options comme des cabines et des roulottes prêtes à camper sont aussi disponibles. Sans compter la plage, une piscine et autres activités.
À seulement quelques minutes à pied ou à vélo, Le Fort Témiscamingue Obadjiwan nous présente un ancien poste de traite à l’époque de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Vous verrez un canot d’écorce – moyen de transport essentiel dans le commerce de la fourrure – fabriqué selon la tradition par une équipe algonquine (les Anicinabeg). Aussi, la forêt enchantée, âgée d’environ 130 ans, contient des arbres à formes étranges et mystérieuses.
Si vous avez envie de tartare, burger ou de fish & chips à la bière et vodka, Le Ste-Anne est un sympathique bistro avec un chef propriétaire passionné. Non loin, on découvre facilement à pied d’autres endroits intéressants comme Chocolats Martine, Chez Eugène et le Caféier-Boustifo.
Témiscaming
En descendant sur la route 101, le Parc national d’Opémican a 3 entrées distinctes. Vérifiez le sentier que vous désirez faire avant d’emprunter la route puisque plusieurs kilomètres séparent les différents secteurs : Rivière-Kipawa, l’Île-aux-Fraises et de la Pointe-Opémican.
Dans ce Village-relais, quelques attraits touristiques : Chutes Gordon, le belvédère, la fontaine de Venise et le circuit des conduites forcées sont à voir.
Ottawa
Pourquoi ne pas en profiter pour terminer votre périple dans la capitale nationale canadienne. En revenant du côté ontarien, elle se trouvera sur votre chemin. Nous nous sommes arrêtés au très bel hôtel Le Germain. Pour des idées, quoi voir et quoi faire, c’est juste ici.
Nicole
Publié à 21:21h, 24 aoûtMerci pour ce bel article nous faisant découvrir un coin de notre belle province. Vous me donner vraiment l’ envie d’y aller.
jmdufaux
Publié à 22:02h, 08 octobreMerci Nicole!
mitigeur noir
Publié à 22:42h, 10 aoûtMerci d’avoir partagé cet article, il m’a fait découvrir plein de beaux coins de cette province.